Le Soignant… le « Soi se niant »…

 

Le soignant se définit comme la personne qui « prend soin » de l’autre.

Professionnel ou pas, nous avons tous été, à un moment donné de notre vie, le soignant de quelqu’un.

Le soignant se met souvent cette mission de tout donner à l’autre pour le soigner, certes, mais aussi pour l’aider, pour l’épauler, parfois le suppléer.

Ne recherche-t-il pas, par moment, à s’effacer pour l’autre ? à ne pas penser à lui ? à se sentir utile pour l’autre ? N’y-a-t-il pas une recherche d’amour qu’il n’arrive pas à se donner lui-même ?

Autant de questions qui m’interrogent depuis toujours face au vécu des soignants.

Si je me permets d’écrire cet article, c’est que j’ai moi-même été une soignante, infirmière, pendant 14 ans.

Derrière ce mot Soignant, j’entends les mots « le Soi se niant »; alors j’ai voulu pousser plus loin ma réflexion.

Le « Soi se niant »

Pour moi, ce « soi se niant » correspond à ce SOI qui cherche à exister pour l’autre. Ce SOI qui fuit la confrontation avec lui-même, et qui parfois se nie complètement pour tout donner à l’autre.

Vous allez peut-être trouver ces propos un peu forts. Je suis convaincue que nous ne devenons pas soignant par hasard. D’ailleurs, je ne crois pas au hasard tout simplement.

Ce « Soi niant » se niant et peut-être niant qu’il se nie… a tendance à être voué corps et âme à son patient. Il est parfois même prêt à accepter l’inacceptable : être malmené, maltraité, insulté.

Oui, vous comprenez sous l’excuse de la maladie et de la souffrance physique ou morale ; l’acceptation, pour soigner l’autre, est poussée jusqu’à son paroxysme.

Ce qui est fou, dans le milieu du soin, c’est que ce sont souvent les malades qui sont atteints des maladies « les moins graves » qui sont parfois les plus violents verbalement et/ou physiquement.

Et ceux, qui vont bientôt mourir, sont des êtres exceptionnels qui vous marquent à vie. Ce seront les plus grands enseignants que vous ne pourrez jamais oublier. Savez vous pourquoi?

Parce qu’ils vous apprennent à aimer, à aimer la vie et à vous aimer (si vous acceptez de voir le véritable message derrière cette rencontre exceptionnelle, bien sûr).

Aujourd’hui, avec un peu de recul, je pense, que nous devenons soignants pour guérir une partie de nous-même. Pour cela, nous devons en prendre conscience et accepter cet état de fait.

Nous sommes parfois dans cette fuite en avant, qui consiste à tout donner à l’autre, parce que cela nous nourrit, cela fait du bien à notre enfant intérieur blessé, cela fait du bien à notre égo.

La gratitude des patients nous amène à nous sentir reconnu et apprécié à notre juste valeur.

Et si nous apprenions à nous reconnaitre nous-même, à reconnaitre notre propre valeur sans l’autre. Est-ce que cela changerait notre vécu face au patient ?

Si le « soi se niant » accepter de s’aimer lui pour aimer l’autre.

Nous entendons souvent dire que l’espérance de vie d’une infirmière est de 7 ans, et nous parlons souvent de burnout dans ce métier.

Est-ce que nous ne pouvons pas établir un lien entre l’épuisement professionnel et l’amour de soi?

Le burnout du « Soi niant »

Le burnout, littéralement, ce mot signifie se consumer. Etre brûlés extérieurement parce que nous nous sommes consumés petit à petit intérieurement.

Nous avons accepté de ne pas s’écouter, ne pas se respecter, ne pas s’honorer, de ne pas se prioriser. Et un matin, un détail devient impossible à tolérer, parce que le degré d’acceptation est allé tellement loin dans le « se nier soi ».

La personne ne sait plus pourquoi elle est là, pourquoi elle se lève, pourquoi elle agit comme cela.

Plus rien n’a de sens et elle n’a plus la foi.

Elle a perdu toute foi, foi en son métier, foi en la vie et surtout foi en elle.

La Foi en son métier

Savez vous ce que ce « soi niant » est prêt à accepter par foi pour son métier ?

Il peut oublier de manger, ou du moins accepter de repousser ce besoin. Vous comprenez un patient n’attend pas. Pourtant, quand nous nous penchons sur la définition du mot patient, il est défini comme « celui qui patiente ».

Il peut également oublier ou ne pas prendre le temps d’aller aux toilettes. Oui, vous comprenez prendre un peu de temps pour soi c’est perdre du temps pour l’autre.

Il peut aussi endurer des journées de 12 h de travail si ce n’est pas plus. En fin de journée, il y a les fameuses transmissions, le seul moment où il passe le relai, et il est enfin un peu écouté par ses collègues.

Ce « soi niant » acceptera aussi de ne pas avoir les congés qu’il désire. Vous comprenez la maladie n’a pas de congés, elle ne choisit pas de repos sur les dimanches et les jours fériés.

Ce fameux « soi niant » acceptera aussi d’enchaîner des jours, puis des nuits. Vous comprenez c’est pour le fonctionnement du service, pour aider les collègues, pour suppléer au manque d’effectif…

Comment ce « soi niant » peut-il garder la foi en son métier en se mettant autant de côté?

Comment peut-il décider de ce qui est bon pour lui, sans aller jusqu’à se consumer de l’intérieur ?

S’aimer SOI pour garder la FOI en son métier 

Si nous imaginions un instant, que tous les soignants s’apportaient davantage d’amour à eux-mêmes. Est-ce que cela pourrait être un début de réponse face à leur épuisement?

Si le soignant commençait par prendre soin de lui. Si le soignant osait s’aimer véritablement. Et si il ne recherchait plus à s’oublier pour aider l’autre.

S’aimer soi demande de la volonté, de l’indulgence, de la persévérance et de la bienveillance.

Il va devoir s’appliquer à lui-même, toutes les qualités, qu’il est capable de déployer auprès des autres.

Il va devoir sûrement passer par des phases d’acceptation de qui il est véritablement ; et non de qui il croit être, ou de l’image que les autres ont de lui.

Il va devoir également accepter ses parts d’ombres; mais aussi oser voir et reconnaître toutes ses parts de lumière, pour retrouver de la confiance en lui.

Il va aussi probablement être amené à explorer les raisons qui l’ont poussé à choisir ce métier.

Socrate a dit : « Connais-toi toi-même et tu connaitras l’Univers et les Dieux. »

Et si nous transformions cette citation en : « Aimes-toi toi-même et tu aimeras l’univers et les autres.»

Peut-être y-a-t-il une clé de compréhension dans la reformulation de cette citation de Socrate?

S’écouter et prendre soin de son SOI pour pouvoir s’occuper du SOI des autres.

Ce SOI des autres qui n’est en réalité que le reflet de ce que nous sommes au fond de nous.

La Foi en SOI redonne la Foi en l’AMOUR

Mes chers soignants, si précieux que vous êtes, aimez-vous vraiment et mettez de la conscience dans chaque geste, chaque pas, chaque effort que vous faites.

Dites-vous que ce que vous faites pour l’autre doit toujours être fait dans le respect de vous-même.

Ne laissez pas l’autre envahir l’espace qui vous appartient. Reconnaissez votre valeur et respectez là chaque jour. Prenez le temps de vous écouter vraiment.

Ecoutez votre corps qui vous dit quand il a faim, quand il a mal, quand il a besoin de se reposer.

Vous ne pouvez appliquer aux autres ce que vous ne vous appliquez pas à vous-même.

Prenez soin de votre Soi pour vous sentir dans des draps de soie !

Et si vous preniez enfin ce temps pour mieux vous connaitre, pour vous rencontrer et oser vous aimer.

J’ai été cette soignante et je me suis niée pour les autres. J’ai appris à me connaitre et j’ai compris. Aujourd’hui ma mission est d’apporter mon aide aux soignants par le biais de mon expérience et de mes dons médiumniques.

Je vous propose de vous accompagner dans ce voyage vers la connaissance de vous même.

Se connaitre Soi pour pouvoir rayonner tout l’amour que vous avez en vous, voilà une clé pour vous lever de Bonheur.

Rayonner l’amour pour ensoleiller les moments que vous vivez auprès de vos patients et retrouver la FOI.

Cette FOI qui vous a poussée à faire ce métier : la FOI en l’AMOUR !!!

MERCI à tous les soignants et MERCI pour tout ce que vous oserez faire pour VOUS, demain.