La Passion… ce « pas » si on ose…

 

Cela fait quelques temps que j’ai envie d’écrire sur « La Passion », un sujet qui me passionne.

Les énergies actuelles, avec la saison du scorpion, sont alignées à ce sujet.

Ce signe astrologique, passionné, recherche en permanence une profondeur dans ses échanges, sans pour autant le montrer au grand jour. Tout un art.

Nous avons tous en nous du Scorpion. Ce signe, nous invite à nous plonger dans nos profondeurs pour voir nos parts d’ombres, parfois inconscientes, et les mettre en lumière en les transformant.

C’est un signe qui nous pousse à comprendre que la vie est une succession de petites morts et de renaissances. Comme si nous devions muer en permanence et abandonner une partie de nous, à chaque cycle de vie, pour faire de la place au nouveau et renaître différents, tel un phénix.

La passion, ce fameux « pas » si on ose écouter sa petite voix intérieure, qui nous pousse à y goûter.
Elle correspond à ce feu intérieur qui s’embrase quand nous sentons que nous avons envie de prendre une nouvelle direction, un nouveau chemin, de vivre d’une nouvelle manière, d’expérimenter autre chose, d’oser le changement intérieur et extérieur, d’oser s’écouter vraiment.

La passion nous anime, nous ranime, nous brûle, nous rallume. Elle nous fait revenir à la vie.

 

Une connotation « douloureuse » véhiculée par l’histoire 

Le mot passion vient du latin « passio » du verbe « patior » qui signifie souffrir.

Déjà, nous ne partons pas sur une note très positive, pour commencer à parler d’elle.

Dans les origines du mot « Passion », nous retrouvons aussi un lien avec la « Passion du Christ » ; qui fait référence à toutes les souffrances endurées par celui-ci avant et pendant sa crucifixion.

Nous pouvons nous demander si la connotation négative véhiculée par le mot « Passion » ne provient pas de l’Histoire qui nous a été retracée. Comme si la passion nous faisait du mal au point d’en mourir par amour pour l’autre, à l’image de Jésus mort sur sa croix.

Je ne m’aventurerai pas sur le sujet de l’Histoire ni de la religion. Nous sommes chacun libres de nos lectures et de nos croyances. Il est certain, tout de même, que nous sommes influencés par le pays, la société et les différentes familles au sein desquelles nous évoluons et nous grandissons.

 

Vivre avec Passion ou avoir une vie passionnée ?

La passion peut s’exprimer de différentes manières. A travers le sport, extrême parfois, pour aller chercher des sensations fortes. En compétition pour aller se challenger. Mais aussi en amour, en amitié, dans nos activités professionnelles et/ou créatives telles que la peinture, la musique, l’écriture, l’art, le jardinage, le bricolage…

Nous recherchons tous finalement à goûter à la passion pour tendre vers une vie passionnée.

Parfois, nous nous freinons, par peur que ce feu intérieur brûle tout sur son passage.

Ce feu correspond à une danse de la joie à l’intérieur de nous. Nous ressentons monter en nous les vibrations de la Passion lorsqu’elle s’approche.

Elle vient réveiller une envie, un désir, un projet, un rêve laissé de côté à cause de nos peurs, de nos croyances ou de nos allégeances.

 

Faire un pas ou un bond dans la Passion?

Il existe en effet un « PAS » entre ressentir la passion près de nous, et oser y plonger dedans.

Pour certains, la Passion est une nourriture quotidienne. Ils la connaissent bien et savent que chaque fois qu’ils font un PAS de plus vers elle, ils en apprennent davantage sur eux-mêmes.

Alors que pour d’autres, oser la passion représentera un véritable BOND vers l’inconnu et l’interdit.

Les premiers n’hésiteront pas à faire ce grand plongeon, tête baissée. Alors que les seconds tremperont juste le bout des orteils pour évaluer la température d’une rivière interdite.

Ce « PAS » peut faire peur, car il nous fait sortir de notre zone de confort. Il nous fait nous sentir différent lorsque nous le franchissons.

Nous sommes très souvent tiraillés à l’intérieur lorsque la Passion se présente à nous : « j’y vais, je n’y vais pas ? ».

Quand nous y plongeons, nous sentons que nous nous dirigeons vers quelque chose qui va nous nourrir intérieurement. Quelque chose qui va rallumer une partie de nous endormie. Quelque chose qui va nous faire rencontrer une partie de nous, que nous n’avons encore jamais explorée. Quelque chose qui va peut-être aussi révéler une partie plus sombre de nous.

 

L’amour dans la Passion et la Passion dans l’amour 

En amour nous pensons souvent que cette passion est destructrice, ou qu’elle n’est pas raisonnable.
Est-ce une croyance ? Est-ce parce que nous l’avons vécu comme telle et nous en faisons une généralité ? Est-ce un proche qui nous l’a dit ? Qui lui-même porte encore cette blessure, qu’il n’a pas réussi à transformer en cadeau pour mieux se connaître ?

Qu’est ce qui fait réellement mal dans le fait de vivre une passion amoureuse ? La déception ? Le soufflé qui retombe après ? Le fait d’y avoir goûté ? L’impermanence ? La révélation de nos parts d’ombre ? D’où provient réellement cette douleur ?

 

Qu’est-ce que nous ressentons quand nous goutons à la Passion ?

Je ne sais pas pour toi, mais pour ma part, à chaque fois que j’ai goûté à la passion, j’ai été mise à l’épreuve, certes, mais je n’ai jamais regretté. J’ai tellement appris sur moi.

La passion m’a aidé et m’aide encore à me connaître un peu plus chaque jour.

Elle permet de comprendre que nous sommes des êtres multidimensionnels en perpétuel changements. Rien n’est figé, tout évolue et nous avec.

Sur le moment, parfois, la « souffrance » est intense, je te l’accorde.

La « souffrance » reste comme la douleur quelque chose de personnel et subjectif.

Je dirai qu’elle est à la hauteur de l’intensité de la passion à laquelle tu as goûté. Il faut bien ce temps pour que cela retombe de l’autre côté. Il y a la montée, puis la redescente qui ressemble le plus souvent à une chute vertigineuse.

Nous devons reconnaître que si nous avons accepté cette montée d’adrénaline, palpitante et enivrante, nous devons également accepter sa redescente, tout aussi intense sur un versant différent.

Tu sais c’est comme une bonne soirée arrosée. Le soir, tu te sens pousser des ailes. Puis le lendemain, les ailes ont disparues, et tu te retrouves face à toi-même.

Il y a un temps de redescente à la hauteur de la montée de la veille…cela te parle ?

 

Que vient nous faire comprendre la Passion?

Ce que nous vivons en expérimentant une vie remplie de passion en vaut bien tout le trésor que nous récoltons sur la connaissance de nous-même. Et sur cette impression de se sentir plus vivant qu’hier et moins que demain.

En goutant à la passion, nous touchons du doigt nos limitations.

Celles que nous nous mettons tout seuls et celles que nous portons de nos parents par devoir ou de nos proches par mimétisme pour rentrer dans une « certaine norme sociale ».

Du point de vue de l’âme, tout est juste. C’est notre ego qui nous fait ressentir la souffrance et qui s’y accroche parfois.  La passion quelle qu’elle soit est une expérience à transformer en cadeau pour mieux nous connaître et nous élever.

 

La passion : Montagne Russe vers la culpabilité ou Sentier vallonné vers l’amour de Soi ?

Est-ce que le chemin de la passion est forcément celui d’une montagne qui monte et redescend aussitôt ? Voilà une autre question intéressante.

Est-ce que finalement il ne pourrait pas y avoir une histoire d’acclimatation à la passion pour qu’elle dure et perdure ? Si sa montée se faisait progressivement comme la descente en plongée par exemple. Est-ce qu’elle retomberait forcément après ?

Peut-être que la question fondamentale c’est pourquoi est-elle descendue ? Qu’est-ce qu’il y a derrière à comprendre? Est-ce que nous ne cherchons pas à nous rencontrer nous-même ?

Nous savons que l’autre n’est que le miroir de nous-même. Sommes-nous prêts à nous retrouver face à nous même ? A nous regarder vraiment dans ce miroir tels que nous sommes véritablement ?

Sommes-nous prêts à nous détacher de la culpabilité, qui est véhiculée par la société sur la Passion? Cette société qui cherche à nous faire tous rentrer dans le même moule pour maitriser en quelque sorte nos agissements.

Je crois que c’est là que réside la question centrale de la Passion.

Encore une fois, je ne fais que te déposer mes réflexions. Ce qui fera écho en toi aujourd’hui, te permettra d’en comprendre davantage sur toi-même.

 

Ressentir cette passion intérieure pour expérimenter la « Vivance » sur Terre

Est-ce que finalement la passion n’existe pas pour nous rappeler que nous sommes sur Terre pour goûter à cette Vivance ? Cette sensation que nous sommes bien vivants dans ce corps et ressentir intensément les émotions. C’est cela être vivant, être traversé par différentes émotions et « savourer » ce que cela fait naitre en nous comme ressentis.

La Passion constitue un moyen pour l’âme de nous pousser à sortir de notre zone de confort, d’affronter nos peurs, de mieux nous connaître à travers nos pensées, nos émotions et nos ressentis physiques.

La passion active tous nos sens pour les explorer, dans cette vie terrienne qui nous est offerte d’expérimenter.

Je crois que si nous sommes sur Terre, c’est pour ressentir et vivre cette passion intérieure qui se propage à l’extérieur de nous.

Cette sensation d’être vivant est nourrie par une seule et unique chose : l’AMOUR.

L’amour de la vie, l’amour de donner, l’amour de recevoir, l’amour de transmettre, l’amour de partager, l’amour d’apprendre, l’amour des autres… quand la passion s’embrase, derrière c’est toujours le cœur qui parle. Ce cœur qui palpite et qui bat la chamade à l’idée d’avoir une nouvelle mission. Celle de transmettre tout l’amour qu’il a au fond de lui.

 

La Passion entre deux âmes ne se choisit pas, elle se présente par surprise…

Ce feu intérieur nait à certains moments, dans certaines circonstances, avec certaines personnes. Quand tout est réuni pour que se produise cette alchimie. Il s’agit d’un rendez-vous d’âme à âme dans la vie amoureuse, amicale ou professionnelle.

Nous entendons au fond de nous, cette petite voix, qui nous dit que nous avons quelque chose à vivre avec cette personne qui rentre dans notre vie. Au-delà d’entendre cette petite voix, nous le ressentons au fond de nous, au premier regard. L’humain garde toujours son libre arbitre, face à la Passion qui s’invite dans sa vie.

L’âme a défini sa trajectoire bien avant son incarnation. Les rendez-vous sont écrits. Ils peuvent être très courts parfois.

Ce sont tous ces rendez-vous, d’âme à âme, qui libèrent notre karma, pour nous élever dans d’autres plans de conscience. Je n’ai pas choisi de te parler du karma dans cet article.

En quelques mots, le karma correspond au bagage de notre âme, à toutes ses mémoires.

La passion ne se choisit pas, elle se présente en nous dans un timing parfait définit par l’âme. L’humain que nous sommes, n’est pas toujours d’accord avec ce timing. Parce qu’il a tendance à s’enfermer dans son « petit Moi » pour rationaliser les évènements et les rencontres. Il cherche à tout prix à trouver du sens. Il veut tout comprendre, même ce qui ne peut l’être.

 

Rassurer l’ego et savourer en conscience la Passion mènent à une vie passionnée

Face à la Passion, l’ego a peur et il te dit : « Non, non attention, n’y va pas. Tu vas avoir mal. »

Tu sais qu’il n’aime pas s’aventurer dans l’inconnu. Il ne maitrise plus rien et cela l’affole. Il n’y a que toi qui peut le rassurer. Si nous rassurions notre ego, en lui disant : « Ecoute je sais que ce n’est pas rationnel, mais au fond de moi, je sens que c’est quelque chose qui va me faire grandir. »

Si nous plongions en pleine conscience dans une passion. Notre rapport, avec celle-ci, serait-il différent ?

Tu vas me dire d’accord mais comme faire pour que ce feu soit entretenu dans un juste équilibre ?

Pour moi, ce feu intérieur est comme un feu de cheminée. Nous devons l’écouter, l’observer, le dompter, l’étouffer par moment, la réanimer parfois.

C’est en apprenant à nous connaître vraiment que nous pouvons réguler ce feu intérieur.

Le fait de connaître nos blessures, notre « mission » de vie, ce qui nous anime, nos défis, nos parts d’ombre, nos parts de lumière.

Il existe aujourd’hui plein de différents outils de connaissance de Soi qui permettent de se connaître réellement et de mettre des mots sur ce que nous percevons de nous à l’intérieur.

Il suffit juste de trouver les moyens qui nous parlent et qui vibrent en nous. La Numérologie est un outil parmi tant d’autres.

 

L’incendie le « Un-sans-dit » qui brûle à l’intérieur de n’avoir rien dit…

Le feu peut être synonyme de joie mais aussi de catastrophes naturelles. Il se propage très vite. Il peut tout autant nous dévaster que nous réchauffer.

Un ami, ancien pompier, m’a dit un jour : « Tu sais, j’ai appris à éteindre le feu pas à l’allumer ». Cette phrase m’a tellement plu alors je te la partage. Il y a peut-être une question derrière, qu’est-ce qui pousse une personne à devenir pompiers ? A méditer.

L’incendie ou le UN-sans-dit qui brûle à l’intérieur de n’avoir rien dit, de ne pas avoir osé rencontrer son UN à lui, son Unité. Nous entendons souvent qu’il est important d’être dans son Unité.

Qu’est-ce que cela signifie pour toi être dans ton Unité ?

Être dans notre Unité cela signifie être capable d’être notre propre père et notre propre mère. Ressentir cet état de paix intérieure en nous et être capable de nous y connecter à tout instant. Être capable de nous rassurer nous-même dans toutes les situations.

 

L’adultère : l’adulte erre ou l’ère de l’adulte où il se rencontre vraiment ?

Dans le livre de Bernard Chaumeil « Se libérer de sa lignée et guérir son féminin », il nous parle d’une des blessures sociétales qui est l’adultère.

Il expose le fait que l’adultère est une expérience de vie qui transgresse l’ordre établi et vise la liberté. Dans l’acte de l’adultère, il y a un désir de rechercher ce qui manque profondément en soi, et ce qui manque en soi c’est l’amour de soi.

L’« adultère » où l’adulte erre, ou l’ère de l’adulte prend tout son sens pour qu’il apprenne à s’aimer. S’aimer comme un adulte et non comme un adolescent qui goûte à l’interdit et à la liberté.

Devenir adulte reviendrait donc à dire que c’est le moment où nous arrivons à nous rencontrer réellement nous-même. Ce « pas-sage » où nous comprenons enfin que s’aimer soi et être libre d’aimer constituent le fait d’être adulte.

Dans cet acte de l’adultère, si une personne va chercher ailleurs ce qu’elle ne trouve pas dans son couple, plusieurs questions peuvent se présenter à nous.

Que va-t-elle chercher chez l’autre ? ce qui lui manque ? ce qu’elle ne voit plus chez l’autre ? ce qu’elle ne voit pas en elle ? ce qu’elle a perdu ? ce qu’elle n’a jamais trouvé ? ce qu’elle n’a jamais appris ?

Je crois que le simple fait de désirer une autre personne constitue déjà un adultère. Si ce désir naît du fait de trouver ailleurs ce que nous n’avons pas trouvé en nous. Il s’agit d’une tromperie que nous nous faisons à nous même. Nous portons des masques pour ne pas nous voir réellement tel que nous sommes. Celui qui va voir ailleurs recherche chez l’autre l’amour qu’il n’arrive pas à se donner à lui-même.

 

La rancœur le cœur qui rend sa « souffrance »…

Certaines personnes ne se rencontrent jamais. Elles craignent trop de se voir réellement telles qu’elles sont. Elles fuient en permanence cette confrontation avec elles-mêmes. Elles enchainent les relations passionnelles, charnelles juste pour être aimées des autres. Pour combler ce vide qu’elles n’arrivent pas à combler elles-mêmes.

Elles finissent souvent par récolter beaucoup de rancœurs… La rancœur, le cœur qui rend ce qui lui a été fait ou le cœur qui « rend », qui vomit toute sa souffrance.

Nous nous sommes incarnés sur Terre pour comprendre que la vie est Amour. Plus nous fermons notre cœur et plus nous nous déconnectons de la vie. La vie constitue ce chemin d’amour.

L’amour de soi nous permet de nous ouvrir inconditionnellement à l’amour des autres.

Quand nous élevons nos vibrations sur des sphères plus hautes d’amour inconditionnel, la rancœur n’a plus sa place et elle cède sa place au pardon inconditionnel.

L’amour inconditionnel ne peut se conjuguer qu’avec le pardon inconditionnel, l’un ne va pas sans l’autre.

 

El pasillo de la Pasion

En espagnol, El pasillo c’est le couloir ! Si nous percevions la Passion comme « un pasillo » que nous pouvons emprunter tout en sachant qu’il nous mènera à l’amour de nous-même.

Cela change toute la vision péjorative de la Passion, tu ne trouves pas ?

Prendre ce couloir doucement, pas après pas, sans brûler les étapes pour ne pas finir consumés au bout. Emprunter ce couloir de la passion avec foi en pleine conscience, voilà une piste de réflexion.

 

Pour conclure, je dirai que nous sommes libres de nous accorder le « droit » de vivre la passion pour tendre vers une vie passionnée. Et que cela « ne doit pas » forcément passer par d’horribles souffrances comme la société nous pousse à croire.

Accepter de prendre le temps de sentir ce feu intérieur grandir, pour que la Passion nous pousse à devenir des êtres passionnés « pas si on naît ». Être né pour faire ce PAS.

Je te remercie d’avoir pris le temps de lire ou d’écouter cet article, écrit avec passion en ayant fait ce pas d’oser te le partager.

Au plaisir d’échanger avec toi.